La flemme calligraphique.

Il existe des moments où l’homme, pris d’une soudaine et pressante envie, se met à griffonner sur un coin de table et un bout de papier des idées, comme ça.

Et un jour l’homme, soudain pris d’une envie pressante, met la main à la poche et retrouve le papier sur lequel sont écrites les idées.

Alors l’homme commence à un moment perdu à écrire n’importe quoi autour de ses idées, comme ça, pour passer le temps.

Et puis, voyant que ses balbutiements graphologiques commencent à remplir quelques pages, il décide d’en faire profiter les gens.

Alors il fait un blog pour y mettre ses conneries.

Et puis, l’assentiment de ses lecteurs le pousse à faire des promesses à la con et à lui-même.

Alors il dit qu’il va écrire plein plein et tous les jours et tout et tout.

Et alors il écrit des machins courts, longs, carrés, mais qui ne parlent pas des Barbapapa.

Et puis le temps passe.

Et l’homme trouve un boulot, rentre tard, préfère avec raison lire un bouquin ou écouter de la musique plutôt que se torturer les méninges à trouver des idées pour respecter ses promesses.

Alors il laisse le blog à l’abandon.

Et puis un jour, il se dit qu’il faudrait qu’il recommence.

Alors il pense recommencer, mais à son rythme.

Donc il refait des promesses à la con de l’acabit de celle qui suit :

« J’vais essayer de faire un nouvel article, bientôt, promis ! »

Mais bon… on sait tous ce que vaut ce genre de promesses.

Enfin…, qui sait ?